Mimirie, Región Capitale.
Dans une nouvelle édition d'Interviews FrançAsgarie (Agence de Presse de la Communauté Francophone d'Asgarie) nous accueillons la Conseilleuse de la fédération Anna Turner.
L'actuelle tête de l'exécutif a été investie le 9 août 2020 suite aux élections fédérales où le Parti transversal a retenu la majorité de la chambre du Congrès. Mme Turner comptait sur une longue trajectoire politique en Asgarie en tant que maire de Mimirie et présidente de la Région Capitale avant d'être désignée leader des transversaux pour remplacer l'ancienne Conseilleuse Elisa von Braun.
Sa plateforme de gouvernement inclut la réactivation de l'économie, l'amélioration du système de santé suite à la crise sanitaire déclenchée par la COVID-19, et la réforme structurelle du Boulé (Gouvernement fédéral).
FA : Bonjour Mme. la Conseilleuse, merci pour avoir accordé cette conversation avec nous. Justement, voici la premier question qui se pose... pourquoi donner votre première interview depuis l'investiture à un media francophone ?
AT : Bonjour. Ravie d'être avec vous. L'Asgarie est une nation multiculturelle et cela fait partie de nos valeurs distinctives. Cependant, nous ne pouvons pas ignorer que pendant longtemps nos langues minoritaires ont été laissées de côté par le pouvoir politique au profit des langues majoritaires. Dans le Parti transversal nous sommes pour la revitalisation de toutes les cultures qui enrichissent notre pays. Nous sommes pour une réparation historique à niveau linguistique et culturel.
FA : En parlant du PT, quelle est votre relation avec l'ancienne Conseilleuse Elisa von Braun qui s'était d'ailleurs fortement opposée à votre candidature lors des primaires ? Comment cela joue dans l'équilibre de pouvoir interne du Parti ?
AT : D'abord je voudrais signaler que Mme. von Braun a été une excellente Conseilleuse fédéral et que j'apprécie énormément ce qu'elle a fait pour notre Parti. C'est vrai que nous représentons des fractions différentes au sein du PT, mais les primaires sont passées et les transversaux ont fait leur choix. Rien de plus à rajouter de ma part.
FA : Vous jugez comment la réponse du Gouvernement face à la crise sanitaire ?
AT : Dans un premier moment nous avons fait tout le nécessaire pour stopper l'entrée du virus à notre pays et ensuite nous avons renforcé le système public de santé ce qui a permis de contrôler sa diffusion. Mais ce qui a été clé c'est que les asgariens ont pour la plupart suivi et respecté les mesures de distanciation. J'encourage a nos compatriotes à continuer sur ce chemin de responsabilité et solidarité.
FA : Vous avez promis de reformer l'administration fédéral. En concret, qu'est-ce que vous proposez ?
AT : En effet, actuellement le Gouvernement fédéral, notre Boulé, est conformé par quatre Conseils. Á la base ceci semblerait une structure simple, mais en vrai c'est à l'inverse : À force de vouloir maintenir un exécutif compact on a crée des vrais méga-conseils avec plein de bureaux, départements et sous-départements qui finissent par doubler les tâches et ralentir la mise en ouvre des politiques publiques.
Je vais envoyer lundi un projet de loi au Congrès de la fédération en proposant de créer une nouvelle structure qui ressemble un vrai cabinet de ministres qui permettra assouplir la prise de décisions et suivre plus en détail l'application des différentes politiques.
FA : Les référents de l'opposition affirment que pour une telle modification il y a besoin d'une réforme de la constitution. Le Boulé n'a pas été pensé comme cabinet de ministres. Pourquoi pensez-vous qu'avec une simple loi du Congrès cela suffira ?
AT : Nous ne proposons pas l'élimination du Boulé mais de rajouter des Conseils pour mieux diviser les tâches du Gouvernement. Ceci est déjà prévue dans la Constitution. De toute façon c'est au MCF (Membres du congrès fédéral) d'en débattre et faire des changements si besoin. La fin c'est de reformer le service public fédéral.
FA : Sur le plan économique, quelles sont les propositions pour 2021 ?
AT : Nous lancerons bientôt le PRÉ21 : Plan de Reconstruction Économique. Ce plan implique un investissement sans précédent par le gouvernement visant à réactiver l'économie, renforcer l'investissement privé et promouvoir la consommation.
FA : Lors de vos allocutions vous parlez peu, voire très peu, de politique internationale. Vous vous positionnez où sur le plan international et quelle est votre vision du contexte actuel ?
AT : C'est vrai que face aux problématiques internes la politique internationale n'a pas eu la visibilité qu'elle mérite. Nous allons défendre les intérêts de l'Asgarie partout dans le monde, et très particulièrement les valeurs de démocratie, tolérance et paix que notre pays soutien depuis sa fondation.
L'Asgarie a toujours eu une politique internationale forte et nous avons toujours un rôle historique important dans la communauté inter-micronational, et c'est ce que je défends. Mais aucune politique internationale ne peut être forte si la nation est affaiblie. Nous ne pouvons pas nous engager avec nos partenaires si l'état de notre pays est en urgence. Ma priorité c'est de rendre l'Asgaire une nation forte, saine et active.
FA : Certains parlent d'un manque d'action par rapport à la politique internationale et un relâchement systématique de la coopération européenne sous les Gouvernements transversaux.
AT : C'est infondé. L'Asgarie est, par définition, une micro-nation européenne et tous nos gouvernements ont respecté le sain équilibre américain-européen que les asgariens nous demandent. Nous restons ouverts à toute collaboration possible avec nos partenaires des deux côtés de l'Atlantique.
FA : Une petite dernière question, parlez-vous avec le Basileus ?
AT : Bien évidemment. Nous avons les traditionnels réunions exécutives tous les lundis. Monsieur le Basileus est un vrai homme d'état avec qui j'ai des dialogues très constructifs.
FA : Merci beaucoup, Mme.
AT : Merci à vous !